Le Salut
Au signal, vous devez aller vous placer rapidement sur une ligne droite, du côté Shimoza, épaule à épaule, face au Kamiza, en ordre de grade avec les plus avancés, les sempaïs à votre droite. Le salut marque traditionnellement le respect que l'on témoigne au partenaire, au Maître fondateur Gichin Funakoshi, à l'instructeur et au lieu d'entraînement, le dojo.
Pour le salut debout, tenez vous droit avec la paume des mains touchant le côté des cuisses. Les pieds sont ensembles ,collés aux talons avec les orteils pointés à un angle de 45 degrés (musubi dachi), colonne vertébrale bien droite, les épaules tombent naturellement. Penchez vous légèrement, en gardant les yeux au sol. Si vous saluez votre partenaire durant l'entraînement, gardez un contact visuel avec cette personne.
- Shomen ni reï; on salue le fondateur Funakoshi, Shomen signifie l'au delà, le maître et rei c'est le commandement d 'exécution que l'on retrouve à chaque fois. Ce salut principalement sert à remercier les anciens sans qui le karaté n'aurait pu prendre naissance, et qui ont consacré leur vie pour le développer et le faire perpétuer jusqu'à aujourd'hui.
- Senseï ni reï; on salue l'instructeur avec un ouss ! C'est une manière de montrer son respect et sa reconnaissance au professeur.
Notons un aspect très important concernant le regard : on baisse les yeux uniquement lorsque l'on salue à l'entrée et à la sortie du dojo, pour signifier son humilité profonde à une personne, ou encore pour exprimer des excuses à quelqu'un. Dans de pareilles circonstances et dans la position Seiza, on salue en s'inclinant très bas, le front touchant alors le sol. A l'exception des cas cités ci-dessus, on maintient toujours le regard vers la personne située face à soi lors du salut sans manquer de vigilance, et ce afin de prévenir toute attaque surprise. Selon la coutume du Budo il s'agit d'une erreur de votre part car vous pouvez recevoir une attaque au moment où vous avez baissé le regard. Je me souviens bien d'une scène de film ou Bruce Lee assène un coup de pied à un élève qui l'avait quitté des yeux lors du salut !
Pour s'asseoir dans le dojo, il existe deux postures à adopter.
- La première est la position agenouillée en seiza.
- La seconde est la position en anza, assis avec les jambes croisées. Il est de mise de prendre l'une de ces positions lors d'explications, de démonstrations ou de période de repos. Il faut absolument éviter de se coucher sur le sol ou de s'asseoir avec les jambes allongées, car ces postures, en plus d'avoir l'air négligé, peuvent être source d'accident.
Il faut également éviter d'adopter une posture nonchalante : un karatéka doit toujours être alerte et savoir bien se tenir à l'intérieur du dojo car le corps envoie beaucoup de messages; les bras croisés, par exemple, sont un signe de fermeture.
Seiza est une position assise japonaise traditionnelle. Cette façon de s'asseoir sur les genoux est pratiquée dans tous les Arts Martiaux. Les genoux doivent être distants perpendiculairement de deux fois la largeur d'un poing. Les bras viennent se placer sur le haut des cuisses, les paumes de la main bien à plat. Le dos est bien droit, le poids doit être réparti légèrement à l'arrière, la tête bien dans l'axe de la colonne vertébrale. Posez directement le genou gauche au sol, puis le droit, et en s'asseyant sur les talons, orteils allongés et croisés. Les genoux sont à la largeur des épaules, les paumes sur les cuisses, les doigts vers l'intérieur de la cuisse. Le dos est droit.
Au signal mokuso; les yeux clos, on se concentre sur soi avce une respiration lente et profonde. C'est le chemin qui nous ramène vers notre propre centre, le moment qui permet d'arrêter notre dispersion dans l'entourage. Ainsi, on stimule certaines parties du corps dans cette position et on chasse hors de soi toutes pensées négatives. D'une façon pratique, cela oblige les participants à laisser toute forme d'agressivité derrière eux. Le signal d'arrêt est mokuso yame; fin de la mécitation, ouvrez les yeux.
Pour saluer, assis en seiza, il faut d'abord poser la main gauche au sol et ensuite la main droite. Les deux mains se rejoignent en triangle, doigts vers l'intérieur. En se relevant, c'est d'abord la main droite qui vient se mettre sur la cuisse droite, puis la main gauche sur la cuisse gauche. Lors du salut , les deux mains se positionnent ensemble à terre.
- Shomen ni reï; on salue le fondateur, penchez vous brièvement sans toucher le sol avec votre front. Redressez vous en plaçant les mains sur les cuisses.
- Senseï ni reï; on salue l'instructeur avec un ouss ! Les plus hauts gradés se lèvent en premier.